Alors que le développement de viande issue de culture cellulaire se généralise à l’échelle internationale et suscite l’intérêt des investisseurs étrangers, l’association Agriculture Cellulaire France a tiré la sonnette d’alarme quant au retard qu’est en train de prendre la France.
En effet, Nathalie Rolland, la cofondatrice de l’association à confié à RFI que “Si le gouvernement n’investit pas dans les entreprises de viande cellulaire en France, alors les Français finiront par manger des aliments importés d’autres pays”.
Pour l’association Agriculture Cellulaire France, l’effort de la France en matière de transition écologique et son engagement envers le “Green Deal” doit passer par le financement de l’agriculture cellulaire. L’association a d’ailleurs publié une tribune dans le journal Le Monde, afin d’interpeller le gouvernement.
En outre, les études montrent que la viande cellulaire serait de mieux en mieux acceptée par les consommateurs et notamment les plus jeunes générations. En effet, les mentalités évoluent et les consommateurs dissocient petit à petit “culture cellulaire” et modification génétique.
Selon une récente étude de MDPI, l’acceptation serait de 80% aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et passerait même de 95% auprès de la génération Z.
La France est toutefois souvent plus lente à adopter ce genre d’innovation, d’autant plus que le lobby de l’agroalimentaire est très présent en France auprès de la classe politique.
En avril dernier, une étude d’Harris Interactive avait ainsi révélé que seuls 25% des Français déclarent vouloir essayer la viande issue de culture cellulaire.
A l’étranger, la Belgique et l’Espagne ont déjà investi des millions en R&D pour soutenir ce secteur d’activité.
Et décembre 2020 a marqué un tournant important pour le secteur puisque Singapour est devenu le premier pays au monde à légaliser la commercialisation de viande issue de culture cellulaire (en l’occurrence du poulet) développée par la startup américaine Eat Just.
Affaire à suivre donc…