Science

Le gouvernement britannique engage 16 millions de livres sterling dans la recherche sur les protéines durables

Le Conseil de recherche en biotechnologie et sciences biologiques (BBSRC) du Royaume-Uni s’est associé à Innovate UK pour lancer un appel de fonds de 16 millions de livres sterling consacré à la recherche sur les nouveaux aliments et les protéines durables.

Cela prendra en compte les protéines alternatives telles que la viande cultivée, les aliments végétaliens et les produits fabriqués à l’aide de la fermentation de précision. Les deux organismes de financement gouvernementaux ont l’intention de soutenir la recherche qui permet de mettre en place des systèmes de production alimentaire nouveaux, efficaces en termes de ressources et à faibles émissions.

« Ce financement permettra d’atteindre les objectifs environnementaux du Royaume-Uni et de réduire la dépendance à l’égard des importations ».

Les entreprises et projets britanniques sélectionnés pourront utiliser ces fonds pour augmenter la production et commercialiser leurs protéines durables. Cette nouvelle intervient suite à l’annonce de septembre du BBSRC, qui a indiqué son intention d’allouer conjointement 20 millions de livres sterling à la recherche et au développement sur les protéines alternatives.

Higher Steaks/Tailored Brands
© Higher Steaks/Tailored Brands

Soutien du gouvernement britannique aux protéines alternatives

Bien que le gouvernement britannique ait déjà fourni des fonds à des entreprises spécialisées dans les protéines alternatives, comme le producteur de viande cultivée Roslin Technologies, des appels ont été lancés pour qu’il en fasse davantage. Un rapport publié au début de l’année a décrit la politique du pays en matière de protéines alternatives comme étant « fragmentée et sous-développée », et a demandé qu’elle soit révisée. Une étude précédente, publiée à la fin de l’année dernière, indiquait que le Royaume-Uni pourrait passer à côté de 2,1 milliards de livres sterling à l’économie et 16 500 emplois s’il ne parvenait pas à adopter la viande cultivée.

Toutefois, des signes de changement sont perceptibles, le gouvernement britannique a, par exemple, envisagé d’adopter une réglementation plus souple en matière de viande cultivée et de nouveaux aliments. Ce nouveau financement est également de bon augure et intervient suite à l’annonce par Horizon Europe de l’UE la semaine dernière, qui octroie 25 millions d’euros à la recherche sur les protéines cultivées et fermentées.

« C’est une nouvelle fantastique que certains des plus grands organismes de financement britanniques augmentent leurs investissements dans la recherche qui aidera à développer un secteur solide de protéines durables au Royaume-Uni, rendant ces aliments plus attrayants et abordables », a déclaré Linus Pardoe, responsable de la politique britannique au Good Food Institute Europe. « En plus d’aider à répondre à la demande croissante des consommateurs pour des aliments plus sains et plus durables, ce financement permettra au Royaume-Uni d’atteindre ses objectifs environnementaux et de réduire sa dépendance aux importations. Suite à l’appel d’Horizon Europe de la semaine dernière, c’est une preuve supplémentaire que les gouvernements commencent à reconnaître la nécessité d’investir dans ces aliments. »

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