Alimentation et boissons

Le projet Smart Protein : Les légumineuses et le quinoa pourraient-ils être à l’origine de la viande alternative du futur ?

Le projet Smart Protein, financé par l’UE, a été créé pour mettre au point des produits à base de protéines alternatives qui soient sains, respectueux de l’environnement et qui renforcent la sécurité alimentaire. Il pense que quatre cultures – lentilles, pois chiches, fèves et quinoa – pourraient être la solution.

Actuellement, ces cultures sont appelées « cultures orphelines » en Occident. Cela signifie qu’elles font l’objet de peu de recherches et qu’elles ne sont pas cultivées selon les méthodes agricoles modernes, ce qui entraîne des rendements plus faibles. Le projet Smart Protein espère changer cela.

À l’heure actuelle, ces cultures sont généralement importées d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, mais elles pourraient toutes être cultivées en Europe. Un précédent projet européen, PROTEIN2FOOD, les a identifiées comme particulièrement adaptées aux conditions européennes.

Chaque culture possède des propriétés uniques qui en font un bon choix. Les fèves peuvent être cultivées en été comme en hiver et fixent l’azote, ce qui réduit les besoins en engrais et améliore la fertilité des sols. Les lentilles sont également des fixateurs d’azote et ont un rendement élevé lorsqu’elles sont cultivées en rotation avec l’avoine. Les protéines du pois chiche pourraient être isolées pour fabriquer des substituts de viande, tandis que le quinoa a une grande résistance à la sécheresse et aux sols salins.

Le projet PROTEIN2FOOD a déjà mis au point du lait de lentille et une nouvelle formule pour nourrissons qui a été développée à partir d’isolat de protéines de lentille. Elle répond aux exigences de l’UE et pourrait remplacer les préparations à base de soja.

Smart Protein Project
© Smart Protein Project

L’avenir des protéines végétales

Selon une étude de marché publiée en janvier, le marché des protéines végétales devrait connaître une croissance rapide jusqu’en 2025, sous l’effet d’une prise de conscience croissante en matière de santé. De nombreux fabricants de produits végétaliens se tournent vers les légumineuses comme ingrédient – par exemple, la société néerlandaise Willicroft fabrique ses fromages véganes à partir de haricots plutôt que de fruits secs, ce qui les rend accessibles aux personnes allergiques. De plus, les fèves connaissent une vague de popularité en tant qu’alternative au soja.

« Chacune de ces quatre cultures possède des propriétés et des capacités particulières en termes de nutrition, d’impact environnemental et de qualités technologiques. Cela leur confère une position unique et importante dans la recherche de nouvelles manières de façonner notre système alimentaire, ce à quoi s’attache le projet Smart Protein », a déclaré un porte-parole du projet dans un communiqué.

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