Unilever a désigné la startup française 77 Foods, créatrice de simili-porc végétal, comme lauréate de son Challenge de l’Innovation. Unilever prévoit d’atteindre, dans les 5 à 7 années à venir, son objectif de 1 milliard d’euros de ventes annuelles de viandes et substituts laitiers d’origine végétale. Selon 77 Foods, 92% des participants ont préféré le bacon 77 Foods au bacon de porc lors d’un test à l’aveugle.
Alors que d’autres startups développent une graisse provenant de culture cellulaire, 77 Foods est arrivé à un très bon résultat en utilisant des ingrédients végétaux. La graisse est souvent décrite comme l’ingrédient sensoriel le plus important de la viande, et la graisse 77 Foods est fabriquée à partir d’huile de tournesol pour développer un tissu adipeux d’origine végétale qui ressemble étroitement à celui de la viande.
77 Foods produit actuellement du bacon et des lardons de porc à base de plantes, des produits qui sont déjà disponibles via des marques de distributeur et dans le secteur de la restauration. Parmi les autres finalistes du Unilever Innovation Challenge figuraient ProMeat, une startup indienne utilisant une plante locale, l’igname de pied d’éléphant, pour créer du simili-poulet végétal, et Eighth Day Foods, une startup australienne qui utilise du lupin sucré pour créer des substituts végétaux à la viande.
La création de l’Innovation Challenge d’Unilever avait pour objectif de trouver des ingrédients et des procédés de transformation visant à améliorer le goût, la texture, la durabilité et le prix des substituts végétaux à la viande et aux produits laitiers. Le PDG a récemment définit l’essor des substituts végétaux comme « inexorable », et l’investissement continu de la multinationale montre cette volonté d’être à la pointe du secteur végétal.
« D’après nous, 77 Foods avait le discours le plus centré sur le consommateur, soulignant l’importance de la graisse animale lors du développement d’alternatives végétales, car c’est la graisse qui donne sa saveur délicieuse aux produits carnés », a déclaré André Pots, directeur des produits, des procédés de transformation et des rafraîchissements chez Unilever. « Ils affirment avoir décodé la manière d’imiter le goût savoureux de la graisse animale conventionnelle, ce qui n’est pas simple. »
