Science

Le gouvernement néerlandais finance un projet visant à évaluer les caractéristiques des protéines microbiennes

Un consortium public-privé néerlandais participe à un projet pluriannuel visant à optimiser les conditions de transformation de différents organismes microbiens, notamment les microalgues, les bactéries, les champignons et les levures. L’objectif du projet est d’évaluer quelles protéines microbiennes présentent les caractéristiques fonctionnelles, économiques et de durabilité nécessaires à la création d’ingrédients riches en protéines pour des applications alimentaires.

Rianne Ruijschop, chef du département Santé de NIZO et coordinatrice du consortium, explique que le projet est divisé en quatre sections expérimentales pour relever les défis de la production de protéines microbiennes. Il s’agit de cultiver efficacement les organismes, de cultiver les flux secondaires industriels, d’assurer des rendements de biomasse réalisables avec une composition élevée en protéines et faible en acides nucléiques, et de développer des processus évolutifs. À la fin du projet, des essais d’application alimentaire seront réalisés sur un ensemble de protéines sélectionnées, en se concentrant sur les analogues de produits laitiers, de viande et de boulangerie.

Perfect Day Foods
© Perfect Day Foods

Fonds du gouvernement néerlandais

Le consortium public-privé a été subventionné par le gouvernement néerlandais dans le cadre du programme Top Knowledge and Innovation (TKI), et facilité par la Sustainable Food Initiative Foundation (SFI).

Le groupe qui réalise le projet est composé des partenaires industriels Revyve, Phycom, Unilever, Westland Kaas et PeelPioneers. Les partenaires scientifiques sont AB Mauri, NIZO, l’Université de Wageningen, Wageningen Food & Biobased Research, et l’Université des sciences appliquées de HAS.

« La production durable d’ingrédients protéiques alternatifs pour les aliments à valeur ajoutée, en utilisant les flux secondaires et les cellules microbiennes existants, est un énorme pas en avant pour les consommateurs et les fabricants. Les objectifs du projet s’inscrivent donc parfaitement dans le cadre des travaux de NIZO sur la transition protéique, grâce à notre longue tradition dans le secteur laitier et à notre approche fortement axée sur la science. Nous sommes donc ravis de participer et de coordonner ce consortium qui réunit des acteurs importants tant du côté industriel que du côté de la connaissance », a commenté Ruijschop.

Le projet pluriannuel a débuté en septembre 2022 et durera quatre ans, jusqu’à fin 2026.

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