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L’OMS et GFI marquent l’histoire en établissant une réglementation mondiale pour le futur des protéines alternatives

Alors que le développement et l’investissement dans les protéines alternatives explosent dans le monde entier, des inquiétudes planent du fait que les normes et les pratiques actuelles pour la production de protéines alternatives, ainsi que les réglementations nationales et internationales, sont loin d’être à la hauteur de l’innovation et de la demande des consommateurs.

Ce manque de cadre réglementaire pourrait représenter un obstacle majeur à surmonter tandis que les protéines alternatives cherchent à défier la production de viande conventionnelle et à offrir de meilleures solutions aux problèmes tels que le dérèglement climatique, l’approvisionnement alimentaire et les épidémies de zoonoses. Pour cela, le bureau régional du Pacifique occidental de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS WPRO) s’est associé au Good Food Institute (GFI) dans le cadre d’un atelier de deux jours sur le thème suivant : « Aspects réglementaires et de sécurité alimentaire des protéines alternatives aux produits animaux conventionnels ».

« La façon dont nous produisons, transformons, commercialisons, préparons et consommons les aliments est devenue insoutenable et non durable ».

Le WPRO de l’OMS et GFI partagent la conviction qu’une réglementation solide est vitale pour faire progresser le secteur des protéines alternatives, qui pourrait bien être la solution qui permettra d’améliorer la sécurité alimentaire, de prévenir la destruction de l’environnement, ainsi que de lutter contre la pauvreté dans le monde.

WHO / GFI
© GFI

Parmi les sujets abordés lors de cet atelier, nous pouvons citer les considérations de sécurité alimentaire liées à la production de viande issue de culture cellulaire, un aperçu scientifique des protéines végétales et de la fermentation microbienne, un aperçu de la perception des protéines alternatives par les consommateurs et une étude de cas sur les processus réglementaires avant-gardistes de Singapour.

« La nourriture que nous mangerons dans le futur existe déjà ».

GFI a récemment publié ses rapports State of the Industry (situation actuelle de l’industrie), qui couvrent les secteurs végane, de l’agriculture cellulaire et de la fermentation et soulignent le besoin urgent d’une participation accrue du secteur public. Ce sentiment a été repris dans un article du commentateur américain Ezra Klein dans sa colonne du New York Times.

WHO / GFI
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« La façon dont nous produisons, transformons, commercialisons, préparons et consommons les aliments est devenue non durable […] La possibilité de produire une viande alternative sans abattre d’animaux comporte un avantage évident. L’importance d’avoir des simili-carnés n’est également plus à prouver, au vu de l’impact environnemental de la production de viande et des préoccupations sanitaires liées à l’émergence de nouvelles maladies à l’interface animal-homme-environnement. »

« La nourriture que nous mangerons dans le futur existe déjà. […] Il est essentiel d’adapter les cadres réglementaires pour y inclure de nouveaux aliments afin de protéger les ventes aux consommateurs et de mettre à disposition des aliments alternatifs et nutritifs », a déclaré le Dr Babatunde Olowokure, directeur de la Division de la sécurité sanitaire et des urgences de la WPRO de l’OMS, dans les comptes-rendus officiels de la réunion.

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