Selon GFI Consultancy, l’intérêt pour les protéines fermentées et cultivées augmente considérablement en Chine, car le pays cherche à améliorer sa durabilité et à devenir plus autosuffisant.
Les investisseurs du pays ciblent de plus en plus le secteur des protéines alternatives et les entreprises chinoises de fermentation ont levé un total de 80 millions de yuans (11,3 millions d’euros) depuis 2020. Lever China a récemment fait état de six nouveaux investissements dans les protéines alternatives, portant son portefeuille dans ce secteur à 12 entreprises.
Un déficit en viande
La transition vers des protéines alternatives sera vitale pour la Chine, car la demande de viande monte en flèche et le pays devrait connaître un déficit de viande de plus de 53 millions de tonnes entre 2021 et 2030. L’impact environnemental de l’agriculture animale devient également de plus en plus préoccupant et la Chine a pour objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2060.
Les protéines fermentées et cultivées sont considérées comme particulièrement prometteuses, car de nombreux consommateurs chinois sont insatisfaits du goût, de la texture et de la valeur nutritionnelle des produits végétaliens actuellement disponibles. Plus tôt dans l’année, même le président chinois Xi Jinping a exprimé son soutien au développement des protéines fermentées.
Les protéines alternatives en Chine
Le marché chinois des protéines alternatives serait en train d' »exploser ». Un rapport de l’année dernière a d’ailleurs prédit un boom dû à la popularité croissante du flexitarisme dans le pays. Un autre rapport a révélé qu’à l’échelle mondiale, le marché des protéines alternatives vaudrait 8,4 milliards de dollars d’ici 2027, la Chine étant un moteur clé en raison d’un TCAC de 9,5 %.
Les investissements dans les protéines alternatives dans l’ensemble de la région Asie-Pacifique ont fait un bond énorme de 92 % entre 2020 et 2021, pour atteindre un chiffre d’affires de 312 millions de dollars (296 millions d’euros). Et plus tôt cette année, le plan agricole quinquennal du gouvernement chinois a inclus la viande cultivée pour la toute première fois.
« L’industrie des protéines alternatives [de la Chine] a inauguré une période de transition critique, passant d’une expansion rapide à un développement de qualité », a déclaré GFI Consultancy dans un rapport. « L’intérêt des investisseurs pour les protéines alternatives s’est étendu aux technologies de fermentation et de protéines cellulaires, qui sont plus adaptées à un déploiement à long terme. »
